Thomas Nesbitt est un écrivain d’une cinquantaine d’années qui publie des récits de voyage. Presque simultanément, il reçoit les papiers du divorce demandé par son épouse, et un carnet de notes envoyé par un certain Johannes Dussmann depuis l’Allemagne.
Cette coïncidence ramène Thomas vingt-cinq ans en arrière. Il était un auteur débutant incapable de s’engager émotivement par peur de perdre sa liberté. Il était parti en 1984 à Berlin, alors coupée en deux par le fameux mur. Là, il était tombé éperdument amoureux de Pétra Dussmann, une jeune Allemande de l’Est passée à l’Ouest dans d’obscures circonstances. Grâce à elle, il se libère de ses démons, et à travers elle il découvre les terribles conditions d’existence qui règnent de l’autre côté du mur.
Petit à petit, Pétra se dévoile. Elle a été autrefois mariée à un intellectuel et a eu un fils, Johannes. Mais son mari, à la suite d’une provocation, a été arrêté par la Stasi. Pétra a également été incarcérée, privée de son enfant, torturée…
À présent, elle vit de ce côté, à l’Ouest. Mais comment peut-on guérir de tant de souffrances ? Comment se défaire de tant de trahisons ? Rien ne semble pouvoir séparer Thomas et Pétra. Mais dans le Berlin de la guerre froide, rien n’est à l’abri de la catastrophe…
S’agit-il d’un roman historique, d’un conte philosophique, d’une fiction psychologique, d’un drame d’amour ou d’un récit d’espionnage ? C’est un peu tout cela à la fois. Fidèle à lui-même, Douglas Kennedy aborde une fois de plus le thème des difficultés qu’il y a à vivre en couple, et de la fragilité de l’amour.
Tout ne tient qu’à un fil, et celui-ci peut se rompre. À tout moment ? Plus précisément, à cet instant-là, celui où tout bascule à cause d’une erreur, d’une incompréhension, d’une mésentente. Alors, en un clin d’œil, des existences culbutent et sont définitivement bouleversées.
Je suis rapidement tombé sous le charme de ce bouquin, de ces réflexions sur la vie, de ces terribles histoires de Berlin, de l’Est et de la guerre froide, dont je savais peu de choses. L’épilogue est un feu d’artifice d’émotions fortes, bien à l’image de tout le livre.