Vingt ans
Ce qui suit est adressé à ma p’tite femme Christine, mais j’avais envie de le crier assez fort pour que tout le monde l’entende…
Si l’on nous avait dit, il y a vingt ans, que dans vingt ans nous fêterions nos vingt ans…
Car ça fait aujourd’hui vingt ans que nous avançons côte à côte, et nous passons fréquemment, aux yeux de nos proches, pour un jeune couple !
Le chemin que nous parcourons ensemble a souvent changé d’aspect. Nous avons connu la large et confortable route, mais aussi le sentier semé d’embûches et d’obstacles. Il nous est arrivé de nous perdre, ne voyant plus clairement ni les accotements ni la direction qui était la bonne.
Par moment, ce chemin monte, faisant de chaque pas un effort, et à d’autres moments, au contraire, il descend de manière abrupte, nous entraînant dangereusement sur la pente de la facilité. Nous sommes toujours restés vigilants devant ces pièges.
Il y a vingt ans, nous avons commencé à tisser nos liens en nous réparant mutuellement, recollant les morceaux cassés de l’autre et lui redonnant confiance dans la vie. Depuis, jamais nos mains ne se sont lâchées.
L’un tirant quand l’autre est épuisé, parfois ralentissant, parfois nous entêtant, nous n’avons jamais renoncé, non seulement à poursuivre notre route, mais surtout à la parcourir en chœur, solidairement, chacun trouvant son énergie dans la détermination de l’autre.
Notre vie pourrait sembler routinière à certains, pourtant, lorsque je te regarde, je te vois comme si c’était la première fois. Je redécouvre chaque jour ton sourire, l’odeur de ta peau, le soutien indispensable de ton épaule contre la mienne. Après vingt ans, quand d’autres unions parviennent au terme, nous avons, nous, sans cesse l’impression d’être au commencement de quelque chose de grand.
À nos enfants, nous avons toujours montré ce modèle de tendresse et d’entente, cette image du couple telle que nous la concevons toi et moi : avançant ensemble, quoi qu’il arrive, unis par les épreuves, réunis par nos sentiments chaque jour renouvelés.
Ces vingt années n’ont rien pesé près de toi. Comme lorsque nos corps s’allient, nos vies s’épousent, ne faisant plus qu’une lumière, puisque nous sommes vigilants à toujours chercher nos points communs plutôt que nos simples ressemblances, et ce qui nous permet de nous compléter plutôt que nos différences.
Nous savons tous deux que même si l’autre était là hier et qu’il est là aujourd’hui, demain doit se mériter. Rien n’est un dû, ni ta tendresse, ni ta présence près de moi. Le bonheur ne doit pas devenir une habitude sous peine de s’en aller. Chaque jour, je suis étonné de te voir suivre la route avec moi.
Malgré tous les mots qui existent, je n’en connais aucun capable d’exprimer ce que je ressens lorsque nos regards se croisent ou que nos mains se cherchent.
Vingt années représentent une tranche de temps considérable à l’échelle d’une vie. Mais sans l’ennui, impensable à tes côtés, elles m’ont semblé si brèves qu’encore je découvre en toi de nouveaux trésors.
Vingt ans c’est peu, finalement, et le chemin s’étire toujours au-delà de l’horizon.
Aujourd’hui comme depuis vingt ans, nos cœurs ont vingt ans.
Pour tout ça, je te remercie, petit ange. Et n’oublie pas… tu sais quoi !
🙂
Mes hommages à… vous deux 🙂
Merci, indispensable @mi !
Les larmes au bord des yeux de bonheur pour vous, je souhaite que le ciel vous offre encore de longue, longue, années de vie commune. Des grosses bises à vous deux.
Merci, Catherine, pour ces larmes qui s’ajoutent au long fleuve tranquille de l’amitié.
Félicitations, et bonne continuation !
C’est ça le Miracle de l’Amoooooooouuuuur !
J’ai pu constater que Jean-Paul et toi constituez un couple qui ressemble assez au nôtre en ce qui concerne la solidité et la tendresse utilisée comme ciment. Ce qui prouve que les miracles sont question de décision, pas de hasard.
Tout à fait d’accord avec toi… je dirai même plus ! de décision et de beaucoup beaucoup de travail et de communication…
Je n’ai malheureusement pas eu le bonheur de vivre vingt ans aux côtés de celle que j’aimais et qui m’a quitté, terrassée par ce maudit cancer.
Aussi, je vous dis bravo, continuez, la vie est si précieuse que chaque instant partagé est un bonheur. La vie n’est que temps, amour, conscience et partage. Mais cela, vous, au moins, vous le savez .
J’ai moi aussi perdu une compagne. Toutefois, j’ai eu la chance de retrouver ce que j’avais perdu, avec un plus : je suis conscient de cette chance, de ce bonheur. C’est ce qui me permet de l’entretenir.
Waouh… Il n’y a qu’une chose à dire…
BON ANNIVERSAIRE !
Merci, Laurine.
Quel beau chemin parcouru à deux! Il est long et court à la fois. Mais au-delà de tous les remous de la vie, un coeur qui aime a toujours vingt ans!
Merci pour ce témoignage Claude, je vous souhaite à tous les deux encore beaucoup de “vingt ans” à fêter… Amitié, de loin, et de tout prés, par le coeur. M.
Merci, Michèle. Il y a des remous, bien sûr, mais nous sommes deux pour nous accrocher au mât et éviter la chute !
Bon anniversaire les jeunes tourtereaux !
Je vous souhaite de nombreuses belles années comme les 20 premières.
Et surtout je retiens les conseils de la longévité… merci Claude
Merci, Stéphanie. Je te répète ici ce que je vous ai déjà dit de vive voix, à Geoffrey et à toi : je vous souhaite que vous soyez, dans 20 ans, aussi bien que nous le sommes Christine et moi.
Comme disait ma petite-fille, à 6 ans, “bon anniversaire 20 ans” à l’amour de Christine et Claude (que j’ai la chance d’avoir rencontrés)
Merci pour ces vœux, Alain, et bises à ta petite-fille. J’espère avoir la chance de te rencontrer une nouvelle fois.