Les dix enfants que madame Ming n’a jamais eus
Éric‐Emmanuel Schmitt est vraiment le spécialiste incontesté de ces romans brefs remplis d’humour et de philosophie.
Madame Ming est une simple dame pipi dans un grand hôtel chinois. Le narrateur, qui est un Européen, séjourne régulièrement pour affaires dans cet établissement et il est sans cesse étonné par les propos pleins de bon sens de cette femme.
Quant à elle, elle prétend avoir eu dix enfants. Dans un pays où il est interdit d’avoir plus d’un seul rejeton, cette affirmation a de quoi surprendre. Le narrateur pense évidemment qu’elle prend plaisir à lui mentir. Pourtant, à mesure qu’elle lui parle de ses dix enfants, les lui décrivant un par un avec moult détails, le doute s’installe. Madame Ming est‐elle une affabulatrice ou a‐t‐elle réussi à contourner la loi ? Le narrateur lui‐même n’est pas un modèle lorsqu’il s’agit de dire la vérité.
Entre ces deux personnages s’instaure une communication intime, bien que reposant uniquement sur quelques phrases échangées, parfois à plusieurs semaines d’intervalle. Madame Ming a tant de choses à raconter, et elle semble dépositaire de tant de sagesse. Alors, ces dix enfants, où sont‐ils ?
Le livre est le sixième opus du cycle de l’invisible.
J’apprécie cet auteur. J’ai laissé passés ces dix enfants, mais je vais réparer cet oubli tout de suite. Merci Claude